À ce grand appartement parisien se développant le long d’une cour, il ne manquait qu’une salle d’eau à sa mesure. Sensible au rituel de la toilette, le couple qui y habite envisage la salle de bains comme une séquence. Le projet répond donc à cette demande en dispersant le programme. Par une distorsion d’échelle, la douche acquiert le statut de pièce à part entière. Les angles sont adoucis au maximum, de visu comme au toucher, pour permettre au corps parfaitement détendu de se mouvoir sans risques. Le choix des matériaux assume pleinement le contraste entre la brillance et un registre ocre composé d’éléments minéraux et d’essence de bois sombre. Le plafond laqué et le vitrage-miroir provoquent des jeux de reflets. Le sol en ciment teinté prolonge celui de l’appartement existant. Le ciel passe par la baie haute créée au-dessus des vasques et rebondit en fond de niche au-dessus de la baignoire. La lumière ainsi filtrée éclaire les visages, qui se reflètent dans le grand miroir.